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UNE ARCHITECTURE RAFFINÉE

Présent dans la métropole de Lisbonne et jusqu’à Cascais, Comporta et prochainement Porto, Athena Advisers revendique le positionnement de cabinet conseil en commercialisation. « Une activité qui se démarque », selon les mots de Camille Letuve, l’un de ses directeurs associés. « Nous intervenons exclusivement sur les biens commercialisés en Vefa (vente en état futur d’achèvement), neufs ou rénovés », précise-t-il, en ajoutant ce qu’il considère comme la caractéristique majeure du cabinet : « Attachés au design, nous nous efforçons d’être, en amont de la conception du projet, une force de proposition en termes de qualité de l’architecture et des éléments décoratifs ». Les partenaires sont des promoteurs constructeurs « fiables », comme Stone Capital, qui a notamment participé au réaménagement de la Mouraria auprès de la mairie.
On retrouve, dans le portfolio d’Athena Advisers, le schéma des beaux produits lisboètes. Le Santa Helena est par exemple un projet né de la reconversion d’un ancien palais du XVIe siècle ayant appartenu aux comtes São Martinho, une famille de hauts dignitaires de la cour portugaise. Une fois rénovés en préservant leur architecture d’époque, ces trois bâtiments se composeront de vingt appartements de luxe, dont deux avec piscine et jardin privé. L’emplacement se situe au sommet de l’Alfama, un quartier historique et typique de Lisbonne devenu aussi touristique que branché. La commercialisation a débuté dans une fourchette de 650 000 euros à 2,85 millions d’euros pour une livraison au cours de l’été 2019.
UNE CLIENTÈLE PRINCIPALEMENT ÉTRANGÈRE
Les acquéreurs de tels appartements sont pour la plupart internationaux, notamment français pour le tiers d’entre eux, et disposant d’un beau budget de 1 à 1,5 million d’euros, ou plus modeste, de 300 000 à tout de même 800 000 euros. Ce sont d’anciens professionnels qui se retirent au soleil après avoir achevé leur carrière, de jeunes familles qui veulent travailler depuis l’étranger ou des investisseurs qui tendent à tirer parti du rendement locatif local, généralement de 5 à 7 % à court terme et de 4 à 6 % sur une plus longue durée. Afin de favoriser l’investissement, le département Athena Collection vient d’être lancé, soutenu par une plateforme sur le Net en direction des locataires et un service de gestion éventuellement sur mesure pour les propriétaires.
« Sur le marché du centre de Lisbonne, où les prix ont augmenté de 30 % au cours des trois dernières années en retrouvant pratiquement leur niveau d’avant la crise, nous envisageons une poursuite de la tendance haussière de 5 % par an, anticipe Camille Letuve. Ceci parce que ce marché bénéficie non seulement d’une forte attractivité internationale, mais aussi d’investissements récents dans les infrastructures, tels que le réseau de vélos électriques, la rénovation du métro et un nouvel aéroport attendu en 2021. Lisbonne devance Paris en nombre de lancements de start-up. Une université internationale vient d’ouvrir ses portes. On évoque la création de studios de cinéma au sud de la ville… Ces facteurs laissent penser que la métropole va devenir un melting-pot intéressant. On peut la comparer à Londres il y a une vingtaine d’années. »  
MER ET GOLF EN ALGARVE
« Venir vivre en Algarve, c’est prolonger sa vie d’au moins cinq ans, glisse François Coizy, directeur de l’agence So Portugal et résidant dans le sud portugais depuis trois ans. Cette région n’est pas polluée. On y adopte une démarche assez sportive, puisqu’elle est devenue la destination N°1 du golf en Europe avec trente-deux parcours de dix-huit trous. Énormément d’acquéreurs viennent de la Côte d’Azur et trouvent un ensoleillement comparable, à quelques degrés près. Les plages sont immenses, mais pas bondées. Les gens sont tranquilles, même au volant. C’est par certains aspects la Côte d’Azur des années cinquante. » Selon ce grand amateur de l’Algarve, une gamme assez variée de biens s’offre aux acquéreurs, à commencer par la « quinta » (ferme en portugais), une maison traditionnelle de l’arrière-pays à une demi-heure au plus de la mer.
Le stock disponible demeure généralement assez fourni, car bon nombre de biens restent sur le marché à défaut de qualités suffisantes. « En  revanche, un bon produit, estimé à son juste prix, part en deux ou trois semaines. C’est le produit qui fait le marché, et non le client », poursuit l’agent. À titre d’exemple de bien de qualité, une quinta de 345 m2 comportant 9 000 m2 de terrain est présentée à 645 000 euros. Cette ancienne propriété agricole, qui a gardé une belle présence d’amandiers, d’oliviers et de fruitiers, devrait rapidement trouver acquéreur.
Autre segment du marché, l’hyper luxe, présent dans les deux fameux resorts que sont Vale do Lobo et Quinta do Lago, dissimulés en pleine nature au milieu de leurs golfs, pinèdes et plages privées. Dans le premier, la villa contemporaine vaut au minimum 1 million d’euros – mais seulement en cherchant bien – et plus couramment 2 à 3 millions. Sur Quinta do Lago, à moins de 2 millions d’euros, on ne trouve absolument rien ! Qui souhaite investir pourra se consoler en mettant la main sur un trois-pièces de 100 m2 avec terrasse de 20 à 30 m2 et piscine dans la résidence. Ceci à Vilamoura, par exemple, une ville coquette aux cinq parcours de golf. Cet investissement dans les 250 000 à 350 000 euros peut prétendre au rendement de 6 à 7 points, selon So Portugal.
LA QUALITÉ DE VIE, ATOUT N°1 DU PORTUGAL
Mais, depuis juillet dernier, la pression s’est renforcée sur les bailleurs qui ont désormais l’obligation d’enregistrer toutes leurs mises en location, y compris de courte durée, auprès des mairies. Il s’agit là d’une mesure administrative qui n’est pas comparable au durcissement opéré par certaines capitales à l’égard de plateformes comme Airbnb. Pour le moment, le Portugal manque de capacité hôtelière pour accueillir son formidable flot touristique. La location privée absorbe le tiers de son marché de l’hébergement et lui est indispensable.
La Finlande vient de retoquer l’exonération fiscale de ses retraités résidant au Portugal. L’administration portugaise lui a donné son feu vert. Faut-il y voir un premier pas vers la fin des avantages consentis à tous les étrangers ? « Certainement pas, c’est une exception, rassure Carlos Vinhas Pereira, président de la chambre de commerce et d’industrie franco-portugaise. Le Portugal a été sensible à la demande finlandaise car, dans ce pays froid peu peuplé, l’expatriation commençait à prendre des proportions importantes. De toute façon, au-delà de la fiscalité, l’attractivité du Portugal se mesure à l’aune de son climat, sa gastronomie, sa sécurité et son gain de pouvoir d’achat de 30 % par rapport à certaines régions européennes. » La confirmation est donnée par l’enquête Expat Insider 2017 dans laquelle le Portugal arrive en tête auprès des expatriés sur un point qui n’est pas des moindres : la qualité de vie.

Source : Le figaro

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